En Sortant de l'aéroport de Rio de Janeiro, assommée par la fatigue du voyage mais excitée d'être là, je m’efforce d'enregistrer mes premières impressions : l'odeur de gazole identique à tous les parkings souterrains remplit mes narines, la chaleur me tombe dessus immédiatement, mes vêtements collants deviennent inconfortables. La voiture démarre, le chauffeur ne parle pas français, ni anglais, l'autoroute traverse des favelas, et me voilà partie en direction de Copacabana... Le contraste est saisissant ! Autant de luxe côtoyant la pauvreté... Je me sens en décalage, étrangère au pays, en phase d'observation et de découverte. La barrière de la langue y contribue fortement. Et pourtant en arrivant en ville je n'ai pas la sensation de grand dépaysement. Peut-être parce que c'est une grande mégapole... ou peut-être parce que ce n'est pas mon premier voyage. J'ai le sentiment de rester sur la touche, en bordure, de ne pas arriver à plonger dans le pays. Je m'interroge... Je fais des rapprochements avec d'autres villes telles que Nice, Barcelone, ou avec d'autres pays comme le Vietnam, curieusement le dépaysement viendra les jours suivants. Petit à petit, jour après jour je me laisse envahir par la vie brésilienne, par ses couleurs, son esthétisme, ses musiques, sa langue si chantante, si douce. Et je comprends alors que je laisse tomber ma carapace d'européenne. Je passe en phase d'adaptation, je sillonne plusieurs quartiers, plusieurs lieux : Copacabana bien sur, Ipanema, Leblon, le Corcovado et ses escaliers qui mènent au Christ rédempteur, le pain de sucre permettant d'avoir un point de vue sublime sur la baie de Rio. Je me rends également à Ilha Grande où j'ai un autre aperçu du Brésil : la jungle, les singes, les fleurs sauvages, les cascades, les piscines naturelles, l'absence de voitures. J'observe comment vivent les cariocas, et encore une fois, comme à chaque voyage, je prends une leçon de vie et porte un regard différent sur ma manière de vivre en France.
|
les sols de Copacabana et Ipanema |
|
L'élégance des pavés de Roberto Burle Marx |
|
Plage de Copacabana |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire