mercredi 18 mai 2011

Palimpseste IV

Palimpseste IV diptyque 2x 65x54 acrylique sur toile, pigments, mortier, encre de chine















Une première toile qui ne me satisfaisait pas, abandonnée dans un coin de mon atelier. C'était déjà un diptyque mais disposé autrement. La galerie n'en avait pas voulu, elle n'était pas aboutie. Je laisse couler l'encre de chine lentement, le noir envahit la toile à nouveau, recouvrant l'ancien travail. Cette ombre, dont j'avais voulu me débarrasser, me revient. Je reprends mes bruns fétiches. Je suis toujours insatisfaite.  J'ai alors la sensation de lutter avec les deux panneaux, d'engager une véritable bataille. Il m'a fallu m'arrêter, réfléchir, prendre du recul, continuer, m'arrêter à nouveau, essayer d'avoir un regard neuf.  Plusieurs jours m'ont été nécessaire pour avoir le dessus. S'il y a des toiles qui naissent simplement, celle ci fut douloureuse.Mais j'ai remporté la victoire.

vendredi 13 mai 2011

My shoes

My shoes - stylo et feutre gris - 12 mai 2011


















Mes chaussures tout simplement... Je les ai dessinées en pensant à celles que l'on voit dans "j'aurais adoré être ethnologue" de Margaux Motin.(Cliquez sur le titre "my shoes" pour tomber sur son blog). Je suis, tout comme elle,  fan de chaussures. C'est un des rares dessins que j'ai vu dans mon imagination avant sa réalisation. Je regardais mes chaussures et je les voyais dessinées. Il n' y avait plus qu'à...

dimanche 8 mai 2011

Branche - La Gineste - stylo et feutres noir et gris - 8 mai 2011















Je me promène, je scrute, je ne trouve pas mon sujet. La structure que je cherche est absente. j'ai besoin de m'élever. Je prends un petit chemin qui monte, je regarde à droite, à gauche... je continue mon chemin. Un gros rocher se trouve sur le bord, je le teste, la vue ne me convient pas. Mon regard se pose alors sur une branche toute sèche. Sa beauté m'émeut.  La voilà ma structure. Il suffit d'ouvrir les yeux.

La Gineste

La Gineste - Chemin - stylo - 8 mai 2011



















Une journée à La Gineste, un pique-nique entre amis, un petit moment à moi. Je me promène à la recherche de mon croquis, je m'installe sur une pierre, je cadre, je fais mes choix. Pendant que mon dessin se forme sous mes doigts, j'entends les abeilles bourdonner au dessus de ma tête. je m'arrête de croquer, je les cherche du regard mais je ne les vois pas. Pourtant elles semblent nombreuses.Je prends conscience que je ne suis pas seule, que la forêt est vibrante de vie. Mon stylo reprend sa danse sur le papier blanc, j'écoute et j'observe.

Un air d'été

stylo - Saint Cyr - 5 mai 2011


















Le soleil, la plage, le vent qui joue avec les grains de sable dans mes cheveux. Un petit air d'été, un petit moment de paix face à la mer. Mon stylo frénétique griffonne.

dimanche 1 mai 2011






















Strates III  30x30 Acrylique sur toile, pigments, encre de chine, crayons, sable, colle.

Plus sombre, moins accessible en périphérie, plus concentré en son centre, comme lorsqu'on  reste longtemps face à la lumière les yeux fermés pour les ouvrir soudainement. Les images sont floues, imperceptibles,  la lumière est là, trop intense, agressive,  ne révélant pas encore ce que l'obscurité veut garder, le temps que l'iris se contracte, se referme pour ne laisser passer qu'un petit rayon.

















Strate II  30x30 acrylique sur toile, pigments, encre de chine, crayon, sable et colle.

D'abord coller le sable, c'est lui qui va retenir le pigment entre ses grains. Ensuite appliquer l'acrylique, saupoudrer de pigments, frotter, mélanger les couleurs, les faire se rencontrer de la manière la plus douce, caresser la toile, puis la gratter, y passer un crayon gras sur l’extrémité des grains de sable pour rendre visible le relief... Je m’aperçois que j'utilise de moins en moins le pinceau et que mes mains deviennent multicolores et reflètent momentanément ce qui se passe sur la toile, comme une extension de celle-ci.

Strates

Strate n°1 30x30 acrylique sur toile, pigments, encre de chine, colle,sable, crayons.

La réserve de pigments est à nouveau pleine, après un petit tour à Nîmes où je me fournis.
Le magasin ne paie pas de mine vu de l'extérieur. On y passe même sans le regarder. C'est une quincaillerie des plus banales. Mais si vous poussez la porte, vous remarquerez un meuble en bois assez bas mais très imposant en largeur, occupant tout le mur de droite du magasin, équipé d'une multitude de tiroirs avec sur chacun un nom écrit à la main. Si vous poussez l'audace un peu plus loin en ouvrant tous ces tiroirs, vous aurez la surprise de découvrir un véritable arc en ciel de pigments. J'aurais tant voulu prendre une photo. Je n'ai pas osé. 
Le plus difficile c'est de  faire son choix. Quel pigment me faut-il ? Quelle couleur ? Quelle nuance ? Je les veux tous... heu non... ce n'est pas possible, certains sont très onéreux. Alors je procède par élimination, je laisse tous les tiroirs des pigments qui m’intéressent ouverts, puis je les ferme petit à petit jusqu'à ce que je trouve ma sélection. Je suis excitée comme un puce, je vais pouvoir travailler avec mes nouvelles couleurs, les caresser, les frotter, les gratter, les superposer en strates, effacer la première couche, la recouvrir d'une nouvelle, garder certaines parties visibles, permettre à celles de dessous de remonter à la surface, même si c'est de manière à peine perceptible... comme les souvenirs de notre mémoire. Les couleurs vibrent, s'entrechoquent, s'annulent ou se mettent en valeur telles des images emmagasinées au plus profond de nous même.